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KUNDERA : "Le mot kitsch désigne l'attitude de celui qui veut plaire à tout prix et au plus grand nombre. Pour plaire, il faut confirmer ce que tout le monde veut entendre, être au service des idées reçues. Le kitsch, c'est la traduction de la bêtise des idées reçues dans le langage de la beauté et de l'émotion... Vu la nécessité impérative de plaire et de gagner ainsi l'attention du plus grand nombre, l'esthétique des mass media est inévitablement celle du kitsch, et au fur et à mesure que les mass media embrassent et infiltrent toute notre vie, le kitsch devient notre esthétique et notre morale quotidienne". | ||
ANTICRAVATE : LE SITE DE L'ALLEGORIE DE LA CRAVATE |
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Qui a t-il de plus kitsch qu'une cravate? Peut-être une casquette de rapper et encore... | ||
L'allégorie de la cravate, c'est l'histoire de cet homme trouvé pendu par sa cravate le pantalon baissé aux toilettes de son lieu de travail : s'agissait-il d'un suicide, d'un accident du travail, du geste désespéré d'unn fanatique de la sieste? | ||
L'homme faisait une sieste tous les jours dans les toilettes (seul lieu où il était certain de ne pas être découvert). Les toilettes sont assez peu adaptées à cette pratique. La tête de notre homme tombait régulièrement, ce qui le réveillait immanquablement. Lui vint alors l'idée (le vrai paresseux fait preuve d'un génie que les autres ne soupçonnent et ne comprennent pas) de se tenir la tête à la chasse d'eau par la cravate (il faut bien qu'elle serve à quelque chose cette satanée cravate). Malheureusement, un jour il glissa de la cuvette et périt sur le coup. | ||
Qui porte la cravate porte le phallus du père texte de François Dor, juillet 1998. Le pouvoir relève du domaine du père : nous
vivons dans une société d'autorité patriarcale. Toucher le totem du père, s'assurer du
pouvoir phallique, c'est se rassurer de son pouvoir. C'est pourquoi, juste avant un moment
de pouvoir (rencontre, négociation, signature d'un contrat), se rajustent-ils tous, fort
sérieux, la cravate, s'assurant d'un noeud bien serré, d'un tissu déployé, bien tendu
: d'un signe de pouvoir bien consistant. Qui porte la cravate vit le phallus du
chef, accepte la société autoritaire, devient à son tour un lieu du pouvoir patriarcal,
conforte cette structure, la légitime, la perpétue. L'ouvrier, le manuel, le petit
employé, l'exploité, tous les sans-cravates sont broyés par le père capital : aussi se
revêt-on du pouvoir du père pour compenser son impuissance à le renverser. La corde au cou obligatoire signe l'étranglement de notre société bloquée. Les créatifs, eux, ne portent pas de cravate, refusent de passer la corde du chef au cou : c'est qu'ils ne reproduisent pas la société du père, mais inventent un autre monde. La cravate représente le
phallus du père. Ceux qui la portent sont des petits garçons, propagateurs pervers ou
impuissants, mais toujours infantiles, d'une société d'escrocs. C'est pourquoi, après
celle des sans-culottes, la prochaine révolution sera celle des sans-cravates. François Dor, Grèce juillet 1998.
PLAN DU SITE : .L'histoire de la cravate (partie didactique du site) .Pour travailler sans cravate le lien vers antitravail .Collectif anticravate : anticravate@fr.fm .Cravat-art: vos oeuvres d'art autour de la cravate .Probablement des tas de trucs à venir .Liens: pieds et mains liés |
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